Travaux de réfection de la Charpente et Toiture de l´Eglise Saint Pierre 2022-2023
L’église Saint Pierre se trouve au centre de la Commune de Le Verger, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de
Rennes.
Aux alentours du XVème siècle, une vingtaine d’habitants résidant le trait du Breil adressèrent une requête auprès
de François Thomé, Evêque de Saint Malo, lui demandant la permission de construire une église au village du Verger
dans le trait du Breil. Mais l’objectif réel, à travers la construction de ce lieu de culte, était d’obtenir leur autonomie
au regard de la Paroisse de Talensac, éloignée de quelques kilomètres. Ainsi ils pouvaient se soustraire à la tutelle
administrative et notamment fiscale de Talensac.
On prétend que l’église primitive, ou chapelle frairienne, se trouvait au Pâtis de la Vieille Eglise (à quelques centaines
de mètres du centre bourg) et aurait été détruite vers la fin du XVème siècle par un tremblement de terre.
Il a donc été décidé de construire l’Eglise St Pierre sur son site actuel et ainsi de créer une trève (succursale de
Paroisse en Bretagne) vis-à-vis de de la Paroisse de Talensac : ce fût l’acte fondateur de la commune de Le Verger. La
manœuvre des habitants de le Verger a ensuite été révélée, mais l’histoire était en marche, et leur caractère bien
trempé (bon sang de breton ne saurait mentir !) n’a pas cédé devant la pression du Parlement de Bretagne à l’époque.
L’histoire de Le Verger s’est donc construite autour de son église, avec ensuite la construction d’un Presbytère.
C’est donc le symbole de notre commune que nous avons souhaité préserver et restaurer !
UNE PREMIERE TRANCHE DE TRAVAUX D’URGENCE ETAIT A REALISER POUR LA SAUVEGARDE DE CET
EDIFICE.
Il s’agissait de restaurer la charpente à chevron formant ferme, un ouvrage d´un intérêt patrimonial certain, la
couverture et une intervention ponctuelle en maçonnerie mais structurelle.
Le constat était le suivant :
La couverture était en mauvais état sur les parties nef, transepts et chœur. Au cours des sondages des charpentes
nous avons constaté des ardoises poreuses, friables et cassées. Les crochets, en majorité en cuivre, étaient oxydés.
Des développements de champignons avaient été constatés à l’arrière du lattis et sur la cerce. Ils résultaient des
infiltrations d’eau au niveau de la noue, associées à la chaleur.
De nouveaux sondages avaient été effectués en novembre 2020, pour cause de développement de champignons dû
aux fuites de toit, et pour ce projet de restauration, nous avions donc ciblé les urgences identifiées sur l’église en
extérieur comme en intérieur.
− Restauration des toitures chœur et transept, nef,
− Reprises sur vieux bois d’éléments de charpente, avec traitement des bois conservés
− Travaux de maçonnerie et de vitraux sur la chapelle sud
COUVERTURE
La couverture de la nef, des transepts et du chœur devait être refaite en ardoise naturelle, au vu de la porosité
actuelle des ardoises et d’oxydation des crochets.
Les noues ardoisées devaient être refaites intégralement.
Le faitage, à l´origine réalisé en lignolet retrouverait sa place.
Les évacuations des eaux pluviales devaient être refaites et confortées par un complément de descentes pluviales
pour garantir un bon fonctionnement.
CHARPENTE
Des éléments pulvérulents en pied de ferme et au niveau des blochets devaient être changés. Après dépose de la
couverture, un état de chaque pièce de bois devait être fait afin de les reprendre ponctuellement par greffe ou de les
remplacer. Au niveau des transepts, des entraits retroussés pourraient être ajoutés.
Les blochets qui basculent au niveau des transepts devaient être repris. Nous avons constaté une poussée importante
des sablières basses, qui explique l´affaissement de la couverture.
MACONNERIE
La maçonnerie jointoyée en ciment devait être piquetée et rejointoyée à la chaux.
Un remaillage des fissures et une reprise des têtes de murs et rampants réalisé pour consolider la maçonnerie et la
restauration de la baie de la chapelle sud avec démontage de l´arc et recalage des pierres de taille.
VITRAIL
Dépose et restauration du vitrail de la chapelle sud réalisé en 1962 par l´atelier Klein Jumel -Bonnet de Rennes.
Restauration des grilles et mise en peinture.
INTERIEUR
Après dépose des décors en plâtre au niveau des arcs des transepts, nous avons découvert une structure en chêne
d´origine en bon état, avec des fragments de peinture. Nous avons pris le parti de les laisser apparentes.
Les cloisons en pan de bois et plâtre devaient également être refaites dans les chapelles mais en laissant apparent
les corbelets autrefois extérieurs avant la construction des chapelles.
Les bois ayant été en contact avec les champignons devaient être changés ainsi qu’au niveau de l’arc du transept
nord.
C´est un chantier de plus d´un an qui s´est déroulé de mars 2022 à juin 2023 sous la maîtrise d´œuvre de Karin Gaudin, ceci grâce au soutien de l´Etat, du Département d´Ille et Vilaine, de la Fondation du Patrimoine, De la Mission Berne, de la Française des Jeux (Loto du Patrimoine), de la Fondation pour la Sauvegarde du Patrimoine, de Super U Mordelles, de nombreux donateurs et de la Commune de Le Verger.
Près de Rennes. Cette église va recevoir 189 000 € du loto du patrimoine, « un vrai cadeau de Noël » (ouest-france.fr)
2-Le_Verger_gagne_le_Loto_du_Patrimoine.mp4
Rennes.
Aux alentours du XVème siècle, une vingtaine d’habitants résidant le trait du Breil adressèrent une requête auprès
de François Thomé, Evêque de Saint Malo, lui demandant la permission de construire une église au village du Verger
dans le trait du Breil. Mais l’objectif réel, à travers la construction de ce lieu de culte, était d’obtenir leur autonomie
au regard de la Paroisse de Talensac, éloignée de quelques kilomètres. Ainsi ils pouvaient se soustraire à la tutelle
administrative et notamment fiscale de Talensac.
On prétend que l’église primitive, ou chapelle frairienne, se trouvait au Pâtis de la Vieille Eglise (à quelques centaines
de mètres du centre bourg) et aurait été détruite vers la fin du XVème siècle par un tremblement de terre.
Il a donc été décidé de construire l’Eglise St Pierre sur son site actuel et ainsi de créer une trève (succursale de
Paroisse en Bretagne) vis-à-vis de de la Paroisse de Talensac : ce fût l’acte fondateur de la commune de Le Verger. La
manœuvre des habitants de le Verger a ensuite été révélée, mais l’histoire était en marche, et leur caractère bien
trempé (bon sang de breton ne saurait mentir !) n’a pas cédé devant la pression du Parlement de Bretagne à l’époque.
L’histoire de Le Verger s’est donc construite autour de son église, avec ensuite la construction d’un Presbytère.
C’est donc le symbole de notre commune que nous avons souhaité préserver et restaurer !
UNE PREMIERE TRANCHE DE TRAVAUX D’URGENCE ETAIT A REALISER POUR LA SAUVEGARDE DE CET
EDIFICE.
Il s’agissait de restaurer la charpente à chevron formant ferme, un ouvrage d´un intérêt patrimonial certain, la
couverture et une intervention ponctuelle en maçonnerie mais structurelle.
Le constat était le suivant :
La couverture était en mauvais état sur les parties nef, transepts et chœur. Au cours des sondages des charpentes
nous avons constaté des ardoises poreuses, friables et cassées. Les crochets, en majorité en cuivre, étaient oxydés.
Des développements de champignons avaient été constatés à l’arrière du lattis et sur la cerce. Ils résultaient des
infiltrations d’eau au niveau de la noue, associées à la chaleur.
De nouveaux sondages avaient été effectués en novembre 2020, pour cause de développement de champignons dû
aux fuites de toit, et pour ce projet de restauration, nous avions donc ciblé les urgences identifiées sur l’église en
extérieur comme en intérieur.
− Restauration des toitures chœur et transept, nef,
− Reprises sur vieux bois d’éléments de charpente, avec traitement des bois conservés
− Travaux de maçonnerie et de vitraux sur la chapelle sud
COUVERTURE
La couverture de la nef, des transepts et du chœur devait être refaite en ardoise naturelle, au vu de la porosité
actuelle des ardoises et d’oxydation des crochets.
Les noues ardoisées devaient être refaites intégralement.
Le faitage, à l´origine réalisé en lignolet retrouverait sa place.
Les évacuations des eaux pluviales devaient être refaites et confortées par un complément de descentes pluviales
pour garantir un bon fonctionnement.
CHARPENTE
Des éléments pulvérulents en pied de ferme et au niveau des blochets devaient être changés. Après dépose de la
couverture, un état de chaque pièce de bois devait être fait afin de les reprendre ponctuellement par greffe ou de les
remplacer. Au niveau des transepts, des entraits retroussés pourraient être ajoutés.
Les blochets qui basculent au niveau des transepts devaient être repris. Nous avons constaté une poussée importante
des sablières basses, qui explique l´affaissement de la couverture.
MACONNERIE
La maçonnerie jointoyée en ciment devait être piquetée et rejointoyée à la chaux.
Un remaillage des fissures et une reprise des têtes de murs et rampants réalisé pour consolider la maçonnerie et la
restauration de la baie de la chapelle sud avec démontage de l´arc et recalage des pierres de taille.
VITRAIL
Dépose et restauration du vitrail de la chapelle sud réalisé en 1962 par l´atelier Klein Jumel -Bonnet de Rennes.
Restauration des grilles et mise en peinture.
INTERIEUR
Après dépose des décors en plâtre au niveau des arcs des transepts, nous avons découvert une structure en chêne
d´origine en bon état, avec des fragments de peinture. Nous avons pris le parti de les laisser apparentes.
Les cloisons en pan de bois et plâtre devaient également être refaites dans les chapelles mais en laissant apparent
les corbelets autrefois extérieurs avant la construction des chapelles.
Les bois ayant été en contact avec les champignons devaient être changés ainsi qu’au niveau de l’arc du transept
nord.
C´est un chantier de plus d´un an qui s´est déroulé de mars 2022 à juin 2023 sous la maîtrise d´œuvre de Karin Gaudin, ceci grâce au soutien de l´Etat, du Département d´Ille et Vilaine, de la Fondation du Patrimoine, De la Mission Berne, de la Française des Jeux (Loto du Patrimoine), de la Fondation pour la Sauvegarde du Patrimoine, de Super U Mordelles, de nombreux donateurs et de la Commune de Le Verger.
Près de Rennes. Cette église va recevoir 189 000 € du loto du patrimoine, « un vrai cadeau de Noël » (ouest-france.fr)
Inauguration des travaux le 7 Octobre 2023
Le samedi 7 octobre 2023 a été organisée l’inauguration de la fin des travaux de l’Eglise Saint Pierre. En présence de M. Philippe Gustin, Préfet d’Ille et Vilaine, Claudia Rouaux Députée d’Ille Et Vilaine, Jean Luc Chenut, Président du Conseil Départemental d’Ille et Vilaine, Monsieur Jean-Pierre Ghuysen, représentant régional de la Fondation du Patrimoine, des associations de la commune de Le Verger, des nombreux donateurs à la souscription volontaire mise en place, des entreprises, Compagnons du devoir et des bénévoles, Madame Le Maire Sylvie Galic a remercié toutes les personnes présentes pour leur soutien moral, financier qui ont permis la réussite de cette rénovation. En effet, c’est une belle histoire humaine et collective de près de 18 mois qui a permis à l’église Saint Pierre de refaire “chapeau neuf”. La charpente, la toiture et les vitraux de la chapelle sud méritaient en urgence une rénovation pour cet ouvrage du XVIe siècle. Au-delà du symbole religieux, l’église Saint Pierre, c’est l’histoire et le symbole de la commune. Qui n’a pas eu l’occasion d’y passer un moment joyeux ou plus solennel et y a donc des souvenirs. C’est donc avec beaucoup de joie que la musique de la chorale de Diagonale 35 a fêté cette réouverture et que la première messe a pu se tenir dès le lendemain. Cette rénovation n’aurait pu se faire sans le soutien financier de l’Etat, du Département, de la Fondation du Patrimoine, de la Mission Stéphane Bern, de la Sauvegarde de l’Art Français de Super U Mordelles et des
72 donateurs privés qui ont permis de rassembler les 600 000 euros nécessaires à cette rénovation dirigée l’architecte Karine Gaudin.
72 donateurs privés qui ont permis de rassembler les 600 000 euros nécessaires à cette rénovation dirigée l’architecte Karine Gaudin.